Les spéculations sur le rôle croissant de l’automatisation dans la production artistique ont été un trope constant dans les débats sur l’art moderne et contemporain tout au long du XXe siècle et au-delà. Mais en ce qui concerne la bande dessinée, depuis ses débuts, ses industries et les différents conglomérats d’édition se sont développés en symbiose avec le développement des technologies d’impression, de distribution et de communication. Bien au XXIe siècle, la bande dessinée, un support hautement numérisé, se prête aux processus programmatiques qui définissent l’apprentissage automatique, car les algorithmes génératifs remodèlent progressivement la façon dont nous produisons, consommons, archivons et comprenons les bandes dessinées. Echo Chamber propose d’examiner les bandes dessinées synthétiques et comment leurs qualités computationnelles jouent sur la nature agrégée de l’échange de connaissances à l’ère sémiocapitaliste et révèlent l’espace latent qui se cache dans la cognition du lecteur. Nos productions actuelles impliquent deux bandes dessinées (Le VTT Comme je l’aime et Fastwalkers) et un générateur de dessins animés (The Neural Yorker) co-créés avec une IA émergente. Pour plus d’informations, suivez l’interview d’Ilan Manouach sur le blog Innovation de Deutsche Welle.